Ville de Morat (1955)

Ville de Morat (1955)

Ville de Morat à Neuchâtel en janvier 2023 Copyright Gilles Barnichon

Ville de Morat à Neuchâtel en janvier 2023 Copyright Gilles Barnichon

Longueur hors tout : 32,00 m
Largeur hors tout : 6,60 m
Tirant d'eau en charge : 1,30 m
Équipage : 3 personnes
Vitesse 25,4 km/h
Puissance moteur : 1x 320 ch à 1 800 tr/min.
Passagers : 250 personnes en 2 salons dont 60 places en restauration

Après avoir été construites par le chantier Bodan de Kressbronn (sur le lac de Constance) pour la Société de Navigation sur les Lacs de Neuchâtel et Morat , les deux parties de sa coque sont chargées sur des remorques roulantes qui vont traverser le lac de Constance sur un bac le 29 avril 1955. Puis c’est la longue traversée routière de la Suisse pour atteindre Nidau à l’extrémité orientale du lac de Bienne le 2 mai. L’assemblage des deux parties y est réalisé par soudure et la mise à l’eau a lieu le 12 mai. Un autre bateau de la compagnie, Hallwyl, est là, qui l’attend afin de le pousser dès le lendemain jusqu’au chantier de la Maladière. C’est ici que les ouvriers de la compagnie vont procéder aux derniers aménagements et le bateau est lancé le 29 juin. Encore quelques jours pour procéder aux ultimes finitions, puis la course inaugurale a lieu le 4 juillet.

À Cudrefin en 1974. Cliché DR.

Une grosse intervention technique a lieu en 1978. Son moteur est remplacé.
Cliché DR

Cliché DR

Au cours des années 90, le bateau est peu utilisé et principalement comme bateau de réserve. En 1995, sa silhouette est complètement modifiée par le remplacement de la timonerie..

En 1998, un incendie s'est déclaré à son bord, qui oblige à mettre le bateau hors service jusqu'à la fin de la saison. Au cours de l’hiver 1998 - 1999 se fait un nouveau remplacement de moteur

Le 1er août 2011, le bateau est retiré du service commercial. Une nouvelle occupation lui est trouvée : il va héberger un bar PMU permettant aux amateurs de suivre le déroulement des courses hippiques. D’autres activités pourraient être envisagées selon les souhaits du gérant. Malheureusement, ces projets de développement sont sans lendemain et la petite entreprise fait faillite. Un service de petite restauration y est alors assuré par Cap Gourmand, filiale de l’armateur.

Mais à partir de 2013, l’activité de la compagnie se modifie. L’activité de transport régional chute, remplacée par le transport touristique, saisonnier par nature. Le nombre de courses et la durée de la « haute saison » diminuent et l’architecture des bateaux n’est pas adaptée à cette demande nouvelle. « Certains bateaux n’ont pas de cuisine, mais c’est surtout le transport de vélos qui nous pose problème. On ne sait plus où les mettre. Le Vully n’est, par exemple, plus adapté au transport touristique», poursuit Jean-Jacques Wenger le directeur de la société de navigation. C’est pourquoi, en avril 2015, est envisagée la décision de mettre un bateau en vente. Mais quel bateau vendre, Vully ou Ville de Morat? À quel prix? Et à qui? Le prix de Ville de Morat est estimé à 240'000 francs. La compagnie Dreiseen Shifffahrt, basée à Sugiez (FR) pourrait être un acheteur potentiel. Ce que Jean-Jaques Wenger, président de la LNM préférerait éviter : « L’idée n’est pas de le vendre à un concurrent mais à une entreprise privée ou une association de pêcheurs ou de plongeurs ». En 2015 un restaurateur souhaite déplacer le bateau à l’extrémité du môle et y ouvrir un restaurant. Les documents nécessaires sont déposés auprès des administrations. Il prendrait alors la place du « vieux vapeur », occupée par le Neuchâtel de 1968 jusqu’à son rachat en 2007 par Trivapor qui en a assuré la préservation puis la remise en service. Mais la gestion du dossier n’avance que lentement et plusieurs années s’écoulent depuis le dépôt du dossier.

Enfin la décision de vente à la société Cap gourmand est prise par le conseil d’administration de la LNM le 22 avril 2016 pour la somme de CHF 150.000. Mais la vente ne se concrétise pas. Un visiteur du bateau raconte son expérience : « Je suis rentré dans cette unité le 11 août 2018 et l'impression extérieure n'est pas trompeuse : ce navire donne une impression plutôt délabrée et usée à l'intérieur et à l’extérieur ».

Pendant ce temps, le dossier du restaurant flottant n’avance pas et le 16 octobre 2019, le journal Arcinfo publie encore un article « Le Ville de Morat pourrait devenir un restaurant »

En 2021, la compagnie prend la nouvelle dénomination de LNM (Société de la Navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat SA). Ville de Morat, à l’avenir incertain, pour la somme de  fait encore partie de sa flotte…


Nos autres sites d'histoire des transports

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Ceresio (1931)

Ceresio


Clichés DR


Le Ceresio qui navigue actuellement sur le lac de Lugano (surnommé lui aussi Ceresio) a été construit par Vogt-Gut AG à Arbon, en Thurgovie, sur le Bodensee et mis en service le 28 mars 1931. Depuis cette date, il parcourut le lac avec fiabilité mais en 2021, à l’âge de nonante ans, il devient le premier bateau de ligne à propulsion entièrement électrique naviguant en Suisse. La conception de la nouvelle installation a été réalisée par la société allemande Baumüller et la Haute Ecole spécialisée de la Suisse italienne (Supsi). Plus de 6 tonnes de batteries rechargeables en une vingtaine de minutes et placées dans la soute confèrent au bateau plus de six heures d’autonomie et une vitesse de 24 km/h. L’important investissement nécessaire a été soutenu par l’Office fédéral des transports et la ville de Lugano.
C’est la petite taille du bateau et le fait que ses courses soient courtes qui ont permis ce passage à la propulsion exclusivement électrique. Mais heureusement, l’aménagement intérieur, boiseries et banquettes d’origine n’ont pas été affectés par cette restructuration.

Le « nouveau » Ceresio a été inauguré le 14 septembre 2021.



Données techniques
Longueur hors tout : 31,35 m

Largeur hors tout maximale : 6,28 m

Vitesse maximale : 24 km/h

Moteur : moteur électrique de 168 kW

Membres d'équipage : 2


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Rigi (1992 )

1992 Rigi
Rigi en 2008 avant transformation - Cliché Gilles Barnichon - Reproduction interdite sans autorisation


Beau bateau à deux ponts commandé par la Zugersee Schifffahrt Gesellschaft au chantier Bodan Werft Metallbau GmbH & Co. KG, de Kressbronn sur le lac de Constance en Allemagne. Le Rigi a été lancé en 1991 et mis en service le 20 avril 1992. Il a fait l’objet d’une grande rénovation en 2011.

Longueur : 46,5 m
Largeur : 9,5 m
Propulsion : deux moteurs diesel, deux hélices
Vitesse maximale 28 km/h.
Passagers 450

Mouette et Cygne (1875) sur le Léman


Mouette arrivant au quai du Mont Blanc. DR

Mouette au Jardin anglais. DR

Mouette. Huile sur carton par François Bocion. DR

Lors de son assemblée générale du 25 juin 1873, la Compagnie générale de navigation décide pour intensifier sa domination d’augmenter la taille de sa flotte sur le Léman. Commande est passée à Escher Wyss de Zürich de deux petits bateaux demi-salon, qui prendront les noms de Mouette et de Cygne et qui seront montés au chantier de Morges. Ils sont destinés à compléter les petits services et à faire une partie des services d’hiver.

Au moment de l’annonce de cette commande, la presse fait le point sur la flotte de la compagnie : « En 1875, la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman aura donc 12 bateaux en parfait état. On doit reconnaître que si ses affaires sont prospères, une partie importante de ses bénéfices est consacrée à l’amélioration de son matériel, dont la tenue ne laisse aujourd’hui que bien peu de chose à désirer, nous ne saurions pas même dire quoi. Elle contribue ainsi puissamment à attirer de nombreux étrangers sur les rives de notre lac… Il n’existe actuellement de bateaux à vapeur faisant le service de voyageurs sur le Léman, en dehors de ceux appartenant à la Société générale, que les Mouches, deux petits vapeurs à hélice, propriété d’une société genevoise, faisant le service du petit lac, et le Simplon (autrefois l’Aigle n° 1), propriété de l’ancienne compagnie de la Ligne d’Italie, bateau que son grand âge paraît devoir faire condamner bientôt ou à la démolition ou à une restauration complète. »

Mouette
Après sa mise en service le 29 novembre 1875, rien ne vient troubler son service régulier. Mais à partir de 1894, les travaux d’entretien et de réparations vont rendre trop coûteuse son exploitation obligeant la compagnie à suspendre son exploitation en 1907. Le bateau est vendu l’année suivante et transféré sur le lac d’Iseo en Italie. Il devient Città di Brescia et y navigue jusqu’en 1938.


Cygne
Le second bateau de la série est mis en service en 1875 et son début de carrière se déroule également sans incident notable. 


Jusqu’à la soirée du 28 novembre 1883 où il percute au large d’Ouchy le vapeur Rhône qui vient en sens inverse. Il s’agit là de l’un des plus importants accidents qu’ait jamais connu le lac. Une autre collision, beaucoup moins grave survient le 20 octobre 1886 avec le Léman au large de Nyon. Puis comme pour jumeau Mouette, le montant de l’entretien et des réparations rend son exploitation déficitaire et le bateau est vendu en 1910 à la société de navigation qui lui donne le nom de Stadt - Biel jusqu’en 1931, année de sa démolition.


Longueur HT : 36,90 m
Largeur HT : 9,46 m
Passagers : 250
Machine de propulsion:machine à vapeur
Puissance:160 chevaux
Vitesse maximale : 20 km/h

Etzel (1934)


En 1933, la compagnie  Zürichsee-Schifffahrtsgesellschaft passe commande au chantier Escher - Wyss d’un bateau destiné au transport de 200 passagers sur le lac de Zürich. Il doit son nom à un sommet montagneux proche du lac. Il quitte l’usine le 1er mars 1934 pour être mis à l’eau au port de Enge puis remorqué jusqu’au chantier de la compagnie à Wollishofen à quelques kilomètres au sud où il sera achevé. Les essais qui s’ensuivent sont tout à fait satisfaisants. Et c’est un grand soulagement car le nouveau bateau est porteur d’une grande innovation bien qu’invisible. Il est le premier navire au monde à être doté d'une hélice hydraulique à pas variable conçue par le professeur Jakob Ackeret à l’institut d'aérodynamique de l'ETH Zurich. Le principe en est très schématiquement le suivant : le sens de la marche du bateau est modifié par l’inclinaison des pâles de l’hélice et non par l’inversion de son sens de rotation. Ce système de propulsion équipera tous les bateaux de la compagnie jusqu’aux années 70.


Le 8 juin 1934, Etzel entre en service. Des adaptations hôtelières ou techniques interviendront au fil des ans. Dans les années 1950, une petite cuisine est installée et l’aménagement intérieur est modifié. Un emplacement ouvert a été créé à l'avant et le salon a été agrandi. Au cours de l'hiver 1966/67, le bateau reçut un système radar et une nouvelle motorisation en 1972.

Malgré ces adaptations, le bateau vieillit et est menacé de disparition. L’association Pro MS Etzel est créée en juin 1999, destinée à sa préservation. Retiré du service en 2001, il est transféré à la société MS Etzel qui en est issue. Dans le but de l’utiliser pour des croisières événementielles, une révision complète a été réalisée au chantier de la ZSG à Wollishofen sur une période de deux mois.
Une nouvelle révision générale se déroula de juin 2018 à mars 2019, à Schmerikon sur l’Obersee dans les locaux de l'entreprise JMS. Plus compliquée que prévu, elle permit de remettre en état la cabine, les parties avant et arrière de la coque. Le mobilier et les boiseries intérieures ont été restaurées fidèles à l’original. Le coût de ces importants travaux s’éleva à environ 1,37 million de francs. Le premier essai se déroula le 19 mars 2019 et le premier voyage commercial le 12 avril 2019. Néanmoins, une deuxième étape de restauration devra avoir lieu afin de permettre la poursuite de l’exploitation. En particulier, une grande partie des plaques de coque doit être remplacée.

Longueur HT  31,9 mètres,
Largeur 5.7 mètres.



Tous clichés https://www.msetzel.ch

Romandie III (1959) - Romandie IV (1960)

Des recherches sont encore en cours au sujet de ces bateaux.

En 1959 et 1960, les Ateliers de constructions mécaniques de Vevey construisirent deux petits bateaux destinés à assurer un service régulier entre Neuchâtel, Bienne et Soleure. À partir de 1966, ils sont exploités par BSG Bielersee Schifffahrt Gesellschaft / compagnie de navigation du lac de Bienne

Romandie IV passant l'écluse de Nidau


Après la BSG
  • Il semble que le courtier allemand Van Reederei Nils Clausen de Berlin achète Romandie III en 2006
  • La Compagnie Swissboat a acquis Romandie IV à la fin de l’année 2011 et l’a transféré par route de Sugiez (sur le canal reliant les lacs de Morat et de Neuchâtel) au lac Léman. Il est utilisé pour des croisières touristiques sur le Léman.

Romandie IV sur le Léman (photo Swissboat)

Romandie IV au quai du Mont Blanc (photo Swissboat)



Informations techniques
Romandie III 
Longueur : 32 mètres
Passagers 200

Romandie IV
Longueur : 32 mètres
Largeur : 6 mètres
Poids : 57 tonnes
Tirant d’eau :  1.20 m.
Vitesse de croisière :  12 nœuds
Passagers 230



Schaffhausen (1913 - 1967)

Cliché DR

Le Schaffhausen est le dernier navire à vapeur mis en service par la Schweizerische Dampfboot AG avant qu’elle devienne en 1936 la compagnie maritime suisse de l'Untersee et du Rhin (Schweizerische Schifffahrtsgesellschaft Untersee und Rhein AG), basée à Schaffhouse. Il a été construit par le chantier Sulzer de Winthertur. Il entre en service le 6 mai 1913 en remplacement du Arenaberg qui sera finalement retiré en 1918.

Le trafic au cours des deux conflits mondiaux est limité. Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, il ne s’effectue qu’entre Schaffhouse et le Gottlieben. De plus, la pénurie de charbon, impose la chauffe au bois. En 1953, le Schaffhausen abandonne le charbon pour le fioul.

En 1965, un nouveau bateau est mis en service par la compagnie et Schaffhausen est placé en réserve. Il n’est plus utilisé que pour quelques voyages spéciaux. La fin de sa carrière est marquée par une polémique quant à son devenir. Certaines personnalités locales souhaitaient préserver le vieux serviteur, contrairement à la décision de la compagnie. Malheureusement, leur détermination restera sans effet. C’est pourquoi au petit matin du 24 mai 1967, le Schaffhausen appareille du port de sa ville éponyme aux ordres du capitaine Ernst Rüegg à destination du chantier naval de Romanshorn pour y être démoli. Plusieurs épisodes vont témoigner de l’attachement au vieux navire comme ce voyageur régulier qui va lancer un bouquet d’oeillets sur son pont à Diessenhofen. Un peu plus loin, le bateau va faire une courte halte à Ermatingen afin d’y débarquer un banc du pont, cadeau fait à un ancien timonier. Arrivant sur le lac, le bateau passe devant l’entrée du port de Constance. Il y est accueilli par les sifflets de tous les bateaux présents qui saluent celui qu’ils ont tant de fois croisé. Puis c’est l’arrivée au chantier de Romanshorn où la démolition commence dès le mois suivant. 

Longueur : 47,00 m
Largeur : 10,10 m
Tonnage : 133,5 t
Tirant d'eau : 1,02 m
Puissance moteur : 400 CV
Vitesse : 27,0 km/h
Capacité : 400 personnes


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Léman (1990)

Copyright Gilles Barnichon

C’est au cours de l’assemblée générale qui tenue en juin 1989 et au vu des chiffres de fréquentation de la ligne, que les actionnaires de la CGN ont décidé à l’unanimité la commande d’un nouveau bateau destiné au trafic frontalier. Après mise en concurrence de plusieurs sociétés, la commande est attribuée à l'entreprise autrichienne Öswag de Linz. Le contrat de commande d’un montant de CHF 3,5 millions est signé en octobre 1989. La construction est réalisée par sections qui sont ensuite expédiées par train au chantier de Bellerive où elles sont assemblées à partir du 10 juillet 1990.

C’est une conception nouvelle qui a conduit à ce bateau. Il est rapide : sa vitesse de trente kilomètres/heure en fait le plus rapide des bateaux de la compagnie. Il est adapté au transport de passagers réguliers. Ses sièges sont alignés par rangées comme dans un avion. Embarquement et débarquement sont facilités par la présence de deux escaliers en regard de portes avant et arrière des deux côtés. Un espace de première classe, à l’arrière du pont supérieur est logiquement mieux aménagé.

Le 21 septembre est jour de fête à Ouchy. C’est celui de l’inauguration officielle et de la première traversée. Comme à chaque fois, ce sont fanfares et discours officiels puis le bateau met le cap sur Évian, aux ordres du capitaine Aldo Heymoz.

Mais des défauts apparaissent au cours de la navigation. En particulier un manque de stabilité lors des changements de route, attribué à un faible tirant d’eau, doit être corrigé. C’est pourquoi il est décidé d’augmenter la masse du bateau d’un vingtaine de tonnes, condition nécessaire à l’obtention du permis de naviguer. Cette intervention technique justifie l’immobilisation du bateau au chantier pour un mois et retarde sa mise en service qui était prévue le 1er octobre et ne se fera que le 20 octobre.


Longueur HT 50,84 m.
Largeur HT 10 m.
Nombre de passagers autorisé  : 780



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Chablais (1974 - 2010)

Chablais à Ouchy. Copyright Gilles Barnichon

 L'histoire du bateau Chablais de la Compagnie générale de navigation se trouve sur un autre blog.

Unterwalden (1970)

 Unterwalden (1970)


Jumeau du Gotthard et construit comme lui par le chantier naval SGV, à Lucerne, Unterwalden est mis en service le 1er mai 1976 par la SGV sur le lac des Quatre Cantons. Sa construction avait commencé le  23 novembre 1970 et il a été lancé le 6 avril 1976, Il porte le nom d’un autre bateau de la compagnie, un ancêtre né en 1902 propulsé par deux roues à aubes et dont la fin de carrière est programmée pour le mois de septembre suivant. Il y a donc en ce moment deux bateaux qui portent le même nom et naviguent sur le même lac… L’heureuse intervention d’une association de sauvegarde, Dampferfreunde Vierwaldstättersee, permet la préservation et la restauration du bateau à aubes qui va bien évidemment conserver son nom. Le plus récent va adopter celui d’Europa le 5 mai 1985, moment de la remise en service du vapeur. Il symbolise la volonté de la compagnie de s’inscrire dans la tradition des noms géographiques des anciens Helvetia, Italia, Germania et Gallia. Une cérémonie se déroule ce jour à Hertenstein (lieu d’élaboration d’un projet européen en 1946) en présence de Marcelino Oreja, secrétaire général du Conseil de l’Europe.

Le 20 février 1993, un incendie ravage totalement les superstructures du bateau. Seule la coque est épargnée. Il faudra attendre le 24 octobre 1995, jour de sa nouvelle inauguration pour voir sa nouvelle silhouette qui comporte maintenant deux cheminées et une face antérieure de passerelle dont la fenêtre médiane a été élargie. Une nouvelle motorisation a été installée et sa capacité en passagers est passée de 1 200 à 1 100.

Après les travaux suivant l'incendie (Photo Adrian Michael)


Motorisations avant et après la refonte.




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